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𝐁𝐚𝐠𝐚𝐫𝐫𝐞 𝐞𝐭 𝐦𝐨𝐪𝐮𝐞𝐫𝐢𝐞𝐬 𝐬𝐮𝐫 𝐥𝐚 𝐭𝐞𝐧𝐮𝐞 𝐝𝐞𝐬 𝐜𝐨𝐧𝐬𝐮𝐥𝐬 (21 novembre 2021)

Dernière mise à jour : 20 janv. 2023



Les hommes qui occupaient la fonction de consul, premiers magistrats des communautés d'habitants au nombre de quatre à Sommières (*), se distinguaient par leur tenue officielle appelée la livrée consulaire. Elle était constituée d'une robe fourrée et d'un bonnet coiffé d'un chaperon. On sait grâce à certains comptes que l'on utilisait du velours, du taffetas et de la soie pour confectionner les chaperons et que ceux-ci coûtaient très cher. Nous n'avons aucune information sur les couleurs.

Les consuls se devaient de porter leur tenue d'apparat en toutes occasions officielles sous peine de sanctions (*). La robe était toutefois proscrite lors des processions avec torches - souvenirs d'incidents ? - et pour certaines danses de carnaval qui les abîmaient. A partir de 1536, il est permis de porter un chapeau et un manteau par temps de pluie. Solennelle, symbolique et ostentatoire, la livrée consulaire n'en devait pas être moins extravagante et encline à se démoder au fil des siècles pendant lesquels elle fut portée par des générations successives de consuls. Si la population locale y voyait le signe d'une fonction respectable, d'autres considéraient l'accoutrement ridicule !


Ainsi, le 27 juin 1674, vers les dix heures du soir, des soldats d'une compagnie de cavalerie de passage à Sommières font du grabuge dans une auberge servant de taverne (un logis). Deux consuls « armés de leur chaperon », accompagnés du valet de ville qui éclairait avec un flambeau, accourent pour rétablir l'ordre. Les cavaliers, le sabre à la main et armés de pistolets, les attaquent en se moquant de leur tenue et des habitants de Sommières. Ils bloquent la fuite des consuls, l'un d'eux et un client sont grièvement blessés par des coups de sabre aux bras et à la tête (et sur les chaperons !). Il faudra l'intervention du premier consul, M. De Saint-Amans dont on précise qu'il portait lui aussi son chaperon, et de plusieurs habitants pour maîtriser la situation.

Nicolas LAWRIW - mvic.fr D'après les délibérations consulaires - Archives Municipales de Sommières en ligne sur BROZER Téléarchives

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