Au bas du quai Neuf, dont nous avons évoqué la construction il y a deux semaines, se trouvait une rangée de passes qui reliaient les deux rives du Vidourle. Elles partaient de la rue des Bugadières, rive droite et aboutissaient, sur la rive gauche, au quai Cléon Griolet, à la hauteur du moulin de La Grave.
Les bugadières s’installaient, en général, avec tout leur matériel : corbeille à linge, lessiveuse, seau et battoirs, rive droite, au bord de la rivière, où l’eau courrait sur le lit de graviers. Mais elles allaient étendre leur lessive contre la muraille du quai Griolet, rive gauche, mieux exposée au soleil.
Lors de chaque grosse inondation, il fallait refaire deux ou trois passes qui avaient été emportées par les troncs d’arbre, charriés par le Vidourle.
Ces passes, les anciens Sommiérois, dont je fais partie les ont connues. Mais le conseil municipal a décidé un jour de les supprimer.
Peut-être Serge Bévalot, dont les parents tenaient le Café Glacier se souvient-il de cette date ? Ou nos deux coiffeuses, les sœurs Fiorenzano, qui habitent juste à côté, dans la maison située au bas de la descente du quai Neuf. On doit pouvoir en trouver trace, dans nos archives, ainsi que la raison évoquée pour leur suppression lors de la séance du conseil municipal qui a décidé de faire disparaître ce témoignage de notre passé.
Je laisse à nos lecteurs, suffisamment curieux, le plaisir de cette découverte.
Gérard Guiraudet
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