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Le moulin de Saint-Amant dit moulin rout (9 octobre 2022)


La communauté de Sommières possédait 4 moulins sur Vidourle dont l’origine remonte certainement au moins au XIIe ou XIIIe siècle. Utilisant la force motrice du fleuve, ils étaient soit « bladiers » (à blé et autres céréales), soit « drapiers » ou « paraïre de draps » (foulon, pour assouplir les textiles). Les moulins à olives, moins gourmands en énergie, se trouvaient sur des petits cours d’eau ou pouvaient être actionnés par des bêtes de somme. Gravevesse anciennement appelé Bragavesses était un moulin drapier, les moulins de la porte de la Grave et de Garanel étaient bladiers, ce dernier étant en fait constitué de deux moulins, un grand, côté fleuve et l’autre, petit, à l’opposé.

Le moulin de Saint Amant ou du Bout du Pont était d’abord bladier. En 1556, Pierre Boyer, un marchand de draps d’Uzès désirant s’installer à Sommières, propose de le transformer en moulin drapier en demandant une exonération d’impôt sur plusieurs années et un emprunt financier. L’essor de cette industrie pousse les sommiérois à accepter son offre. Les travaux sont confiés à Etienne Pastre de Chaliers dans le Cantal qui équipera le moulin de quatre « masses ». Le marchand d’Uzès s’installe avec son teinturier, son meunier et son tondeur (de draps).

Rout, Roupt ou Roux ?

Ce n’est que vers 1650 que l’on trouve la dénomination de moulin rout ou roupt, ce qui signifie rompu, cassé. Vidourle, l’abandon et/ou les guerres auront finalement eu raison de lui et en 1725 il sera démoli ne laissant qu’un grand mur.

Nicolas LAWRIW - mvic.fr

D'après les Archives Municipales de Sommières en ligne sur le site BROZER Téléarchives

Autre source : Vidourle et Vidourlades

Source illustration foulon : Fédération des Moulins de France (fdmf.fr)

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